4 mai 2008

Montrouge-Montrouge

A voir en écoutant : Glass Candy - Etheric Device


Montrouge, 42.002 habitants, Sud-Ouest de Paris. Dans le passé, Montrouge s'étend au Nord jusqu'à Montparnasse ; au cours de l'histoire, elle perd 2/3 de sa superficie et ne s'étend plus que sur 207 hectares. Aujourd'hui, l'heure de la revanche a sonné : le 53e Salon d'Art Contemporain de Montrouge fait pâlir de jalousie les galeristes, de Tribeca au Marais.

Le vernissage du 22 avril est certainement l'un des événements majeurs de l'année (avec -je te l'accorde- le Festival de Cannes). Délicat champagne, goûteux sushis et subtils petits-fours sucrés ridiculisent la soirée du Martinez. Surtout, peintures, sculptures, photographies, videos, installations : tous les supports artistiques sont présents ; François Pinault et ses oeuvres n'avaient réellement d'autre choix que de s'exiler à Venise.

200 oeuvres de 200 artistes sont exposées dans une mise en scène optimale, sans thème ni orientation artistique spécifique. Le multiple est roi. Et pourtant...
Une sensation étrange s'empare de moi alors que j'arpente les deux niveaux du théâtre de Montrouge. Une sensation que je connais mais que je n'ai plus éprouvée depuis longtemps et que je peine à définir. Soudain, je peux la nommer : malgré mon pouvoir d'achat en berne, malgré le réchauffement de la planète et le refroidissement de nos relations avec la Chine, malgré la possible relégation du PSG en 2e division, j'ai retrouvé ludisme et vitalité, saupoudrés d'un brin de dérision. Bref, du plaisir.
Effectivement, de cette diversité, émerge un vivifiant foisonnement à dominante colorée qui surprend et fait du bien en ces temps de blues national.

Mon oeil est plus particulièrement attiré par les photographies et les peintures -serait-il conservateur ?- que par les installations (pseudo) conceptuelles : le tournant et pailleté planeur en modèle réduit me procure autant d'émotion que la lecture du Gavalda.

Ainsi, mon regard se dirige vers Johanna Blin (Repentir), Eun Hee Kim (Monologue), Stéphane Lamy-Rousseau (Epanouie), Eugénie Stéphanie Leigh (Chambéry autrement), Gabriel Léger (Personne ne peut m'échapper), Hye Rine Park (Un garçon, il voyage), Axel Sanson (Human decision required 03), Zijian Sha (8 heures du soir).
Définitivement, les jeunes créateurs rassurent quant à la vigueur de l'Art Contemporain.
A présent qu'il est clair que la visite du Salon s'impose, tu auras l'exquise surprise de découvrir les photographies peu connues du Dali de Draeger, véritable "maître" imprimeur d'art montrougien.

A toi de voir...

Merci à Alain Rémond et Jérôme Garcin.

53e Salon d'Art Contemporain de Montrouge
Du 24/04/08 au 14/05/08
Place Emile Cresp
92120 Montrouge

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci. je ne connaissais pas ce salon et j'y ai passé un très bon moment.
J'attends avec impatience votre prochain article.

Une lectrice fidèle