25 janvier 2009

Inédite intrusion dans la série

A voir en écoutant : Komeda - A Simple Formality



Cher lecteur,


et voilà que ça augmente. Non, pas mon portefeuille-actions géré par Madoff (et pourtant, je comptais sur lui pour rattraper mes pertes Kerviel) ; non, pas le nombre de films de qualité distribués dans les salles U.*.C (bientôt mon abonnement échoit et je ne pourrai échapper à un Dany Boon) ; non, pas le nombre de publicités sur la télévision publique (Taddei avant 2 heures du matin, c'est bon pour ma productivité diurne). Non, je te parle du nombre d'enfants par Française : 2,1 !

Je dois t'avouer qu'en ces temps de crise, cela ne m'arrange pas du tout. Tous ces cadeaux à offrir pour les naissances de ces 2,1 : les petits Enzo, Lea, Lucas, Ines, sans compter le petit Jordan, 3 ans, qui fait ses premiers pas dans le basket. Aussi, je profite des soldes pour partir à la recherche d'un ballon faisant l'objet d'une deuxième démarque. Quel soulagement j'éprouve en pénétrant dans l'espace Claude Berri lorsque mon regard se porte sur le ballon de basket intégré dans l'installation de Stéphane Calais. Et quel ballon ! En effet, au sol, il porte une resplendissante plume d'indien. J'imagine déjà la joie du petit Jordan !

Rassuré quant à l'aboutissement de ma quête, je découvre le travail de Stéphane Calais sur la série. Pour son mur de sérigraphies sur papier "La Pléiade", l'artiste utilise la méthode de la reproduction qui vise à créer une multitude d'images identiques ; finalement, il la détourne en concevant une multitude d'images... uniques. Partant de huit portraits distincts, Stéphane Calais les superpose pour obtenir une forme inédite jusqu'à parvenir à saturation lorsque la totalité des portraits sont combinés.

Apparemment très éloignée de la série, l'installation reprend néanmoins le principe de la superposition. Ici, des éléments disparates du quotidien sont assemblés afin de parvenir à un syncrétisme. Les ballons de basket, les plumes, les macramés, issus de temps différents, sont tous sollicités par l'artiste donnant à voir un ensemble singulier dans lequel, pourtant, la confusion persiste.

Et si je m'emparais du ballon pour l'offrir au petit Jordan, l'installation conserverait-elle toujours le même sens ?

A toi de voir...
Merci à Alain Rémond et Jérôme Garcin.


Stéphane Calais
"Ornements, crimes et délices"
Espace Claude Berri
du 24/01/09 au 28/03/09
4 passage Sainte Avoye
75003 Paris
www.espace-claudeberri.com





Coming opening
"La galerie a vingt ans (II) - Clair obscur"
Richard Müller, Benjamin Nachtwey, Claire-Lise Petitjean
vernissage le mardi 27 janvier, de 18h à 21h30
exposition du 27/01/09 au 03/03/2009
galerie La Ferronnerie
40 rue de la Folie-Mericourt 75011 Paris

2 commentaires:

Blog des tendances a dit…

Très chouette.
Enfin, des ballons de basket c'est bien. Mais quel sens ça a un ballon de basket ? On préférerait une exposition à base de bonnes grosses Rolex, avis aux artistes. Car comme l'a dit Jacques Séguéla aujourd'hui, "mais quand on n'a pas de Rolex a 50 ans, c'est qu'on a raté sa vie...". C'est pas de l'art ça ? Roboratif non ? Une très inspirante génération que celle du "roi" de la pub.

Anonyme a dit…

Stéphane Calais, un exemple de plus de ces artistes qui se contentent de piocher du côté des surréalistes et des artistes du Pop Art. N'y a t-il donc pas d'autre voie pour les artistes actuels ?